4e édition du Baromètre Absentéisme Verlingue

• Le courtier Verlingue publie la 4^ème édition de son baromètre qui concerne le 1^er semestre 2023. Principal enseignement : le taux d’absentéisme (5,7%) baisse enfin (-16%) par rapport au premier semestre 2022 (6,8%) pour tous les secteurs et sur tout le territoire national.
• Mais la gravité des arrêts s’accentue (19,2 jours en moyenne (+20%)) et le niveau de l’absentéisme reste au-dessus de celui de 2019, avant Covid (+16%).
• Par rapport à la période pré-Covid, les jeunes sont plus souvent absents avec des arrêts de courte durée (+12% pour les moins de 25 ans par rapport à 2019) et des absences supérieures à 30 jours qui s’allongent.
• Les managers dénotent également avec une croissance plus forte de leur absentéisme (+22% par rapport à 2019) et des arrêts plus longs.

Pour la première fois depuis quatre ans, le niveau d’absentéisme baisse en France et retrouve son niveau de 2021. Ce constat, qui vaut pour tout le territoire et tous secteurs confondus, est cependant à nuancer car les projections de ce baromètre Verlingue établissent un second semestre 2023 moins favorable avec un atterrissage en fin d’année à un niveau supérieur du fait notamment de pics d’épidémies saisonnières (essentiellement grippales) attendus.

Si moins de salariés sont absents (un sur trois a été arrêté au premier semestre 2023 contre un sur deux en 2022), ceux qui le sont le sont plus longtemps puisque la durée moyenne d’un arrêt est désormais de presque 20 jours (19,2 jours). Cette hausse de la gravité est particulièrement marquée et notable (+20% par rapport à 2022, +10% par rapport à 2019).

Les jeunes sont particulièrement touchés par cette tendance puisque les arrêts de 1 à 3 jours sont en forte augmentation chez les moins des 25 ans (+12%) tandis que l’allongement de la durée des arrêts de plus de 3 mois est de presqu’une semaine (+ 4,6 jours) sur le semestre au sein de cette population. La jeunesse est également beaucoup plus largement exposée qu’avant le Covid (taux d’absentéisme en hausse de 14% par rapport à 2019). Ces chiffres pourraient traduire un mal-être, une souffrance ou une perte de qualité de travail des jeunes.

L’absentéisme des cadres et plus spécifiquement des managers croit aussi plus vite que la moyenne (+22% par rapport à 2019) même si ces derniers demeurent moins exposés. Les managers sont donc moins absents (3-5 points d’exposition en moins) mais de plus en plus longtemps (+6-7 jours d’absence par salarié absent au 1er semestre 2023). Ces augmentations interrogent sur le niveau de stress au travail mais également sur le degré d’engagement des fonctions d’encadrement.