Le marché locatif : tendances et évolutions
L’état du marché locatif se tend avec un nombre d’offres de biens en baisse de plus de 10 %.
En parallèle, la vente de logements neufs a baissé de 24 % en 2022 avec moins de permis de construire accordés, couplés à l’augmentation de refus d’obtention des crédits immobiliers et à l’augmentation des taux d’intérêts. Cette situation a eu un impact sur la baisse de logements neufs disponibles à la location.
Sur le parc ancien, les interdictions de locations des passoires thermiques poussent les propriétaires à la vente ou au gel de la mise en location des biens depuis la promulgation de la loi Climat et Résilience en date du 22 août 2021 en réduisant également le nombre de biens sur le marché.
En complément, l’encadrement des prix des loyers et l’inflation viennent aggraver cette situation.
Dans ce contexte, les locataires hésitent à changer de logement et pour ceux qui franchissent le pas, il y a plus de concurrence pour le même bien. Ces derniers peuvent donc succomber plus facilement à la tentation de falsifier leur dossier pour obtenir un logement. Le sujet des « faux dossiers locataires » n’est pas un phénomène nouveau mais nous constatons néanmoins une accélération des fraudes sur les dossiers de candidats locataires y compris pour les dossiers des garants (1 dossier falsifié sur 5 en Ile-de-France et 1 sur 10 dans les autres régions).
Côté propriétaires bailleurs, ils subissent comme l’ensemble des Français l’inflation générale (5,2 % en 2022), mais aussi les augmentations des charges courantes de copropriétés (jusqu‘à 9 %) ; et ce, malgré les mises en place de boucliers tarifaires par l’État.
Il est à prévoir, dans un futur proche, que viendront s’ajouter la réalisation des travaux d’amélioration thermiques pour les copropriétés, au vu des nouvelles obligations pesant sur les copropriétés.
Les locataires ne sont également pas épargnés par l’inflation et les augmentations de charges. Cette tension économique fragilise les locataires et leur capacité à honorer le paiement de leur loyer. Nos huissiers partenaires constatent d’ailleurs une augmentation significative de l’incapacité de remboursement des débiteurs. L’accent est mis sur des actions visant à stopper l’impayé toujours au plus tôt ; et ce, dès sa survenance.
Il est nécessaire aujourd’hui de mener une médiation pour trouver rapidement une issue permettant d’éviter un contentieux long et coûteux. Il convient également de tenir compte de l’évolution de la jurisprudence, qui tend à favoriser le maintien dans les lieux du locataire défaillant.
Les propriétaires peuvent eux aussi se trouver dans une situation personnelle financière aggravée par le non-paiement de leur locataire et il leur est nécessaire de sécuriser la perception de leur loyer pour faire face au paiement de leur crédit ou maintenir leurs revenus.